Colocation, règle de survie #1 : ne pas se rendre dans la salle de bain avec un casque audio(Luke)

► 10 octobre 2016, Orange Street

Colocation, règle de survie #1 : ne pas se rendre dans la salle de bain avec un casque audio.

Talia & Luke

J'étais arrivée à la maison ce matin. Directement, j'y avais fait la rencontre de Maggie qui, pour une raison obscure, me semblait familière. Et elle m'avait montré ma chambre. J'avais alors emménagé. J'avais alors rapidement fait une liste des choses qu'il me fallait racheter : des draps pour mon lit, quelques vêtements, produits de salle de bain, et un oreiller digne de ce nom. Car oui, j'avais besoin d'un oreiller bien épais et moelleux pour dormir, faute de quoi je dormais très mal.

Et j'avais fini par ressortir de la maison pour aller chercher ce qu'il me fallait. Maggie m'avait prévenue qu'elle ne serait pas à la maison à mon retour. Mais quelle importance, en fin de compte ? J'étais très bien seule... A vrai dire, lorsque je sus cette information, je n'eus presque plus envie d'aller faire mes courses, mais plutôt de profiter de cette solitude que j'affectionnais tant... Mais bon, il fallait y aller si je voulais dormir décemment ce soir !

Je ne revins à la maison que trois heures plus tard, avec tout ce qu'il me fallait et avec une très confortable chaise de bureau en prime qui devrait arriver dans les prochains jours. Et oui, la qualité était demandée et il fallait attendre. Enfin, pour le coup, quelqu'un allait la livrer chez moi.

J'avais rapidement rejoint ma chambre et j'avais commencé à ranger mes affaires. Pour me motiver, j'avais mis un casque sans fil et j'avais laisser diffuser une musique entrainante : Maroon 5. Comme à chaque fois que j'étais seule, je me laissai un peu aller. Et je finis par ranger la quasi-totalité de mes affaires en dansant comme une idiote. Mais chut, personne ne pouvait le savoir...

J'installai mon ordinateur et mes trois écrans avec minutie sur mon bureau et je connectai le tout au réseau internet de la maison. Et finalement, je pris mon dernier sachet pour placer ma trousse de toilette dans la salle de bain. Le casque toujours vissé sur mes oreilles, je rentrai dans la dite salle de bain, avant de me faire assaillir par une bouffée de vapeur. Mes yeux hipèrent en direction de la douche et je vis alors un homme, nu, de dos, en train de se laver des cheveux. Je laissai échapper un juron, laissai tomber ma trousse de toilette au sol, et m'enfuis en courant de la pièce avant de retrouver ma chambre. Là, je balançai littéralement mon casque sur mon lit avant de m'y écrouler à mon tour, la tête dans mon oreiller.

TALIA : La poisse, la poisse, la poisse !

Je ne pouvais m'empêcher de répéter cela. Encore et encore. Pour les présentations, on ne pouvait pas rêver mieux ! Bravo Talia, bravo !

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Colocation, règle de survie #1
Ne pas se rendre dans la salle de bain avec un casque audio

Talia & Luke ✥ 30 août

Une nuit et un début de journée de dingue. Un incendie et deux accidents. Alors nous n’avons pas chômé pour tout régler et aucun de nous n’a compté ses heures supplémentaires. Mais une fois tout résolu, les gars et moi avons tous été content de pouvoir rentrer chez nous. J’ai poussé la porte, j’ai posé les clés sur la desserte et je suis monté pour aller prendre une douche. Une longue douche après une garde de dingue. Je me jette donc sous le jet d’eau chaude tout en sifflotant gaiement, dos à la porte, yeux fermés. Et quand la porte s’ouvre je fronce un peu les sourcils mais ne me tourne pas pensant que c’est peut-être Seb. Mais j’entends un peu de raffut. Peut-être pas. Et il doit être trop tôt pour que notre colocataire instit soit déjà rentré. Je termine de me doucher, puis je sors et je me sèche, puis j’enroule ma serviette autour de ma taille et c’est là que je vois la trousse de toilette. Je me rappelle alors que notre nouvelle coloc’ devait arriver aujourd’hui. Alors je range rapidement mes affaires puis je ramasse la dite trousse et je vais jusqu’à la porte de sa chambre. Je frappe et je rentre en disant : « Salut ! ». Je lève la trousse et je dis : « Je crois que tu as oublié ça. Mais comme tu l’as sans doute remarqué c’était la salle de bain des mecs, la votre c’est l’autre. Toi et Maggie vous partagez la deuxième salle de bain pour éviter les accidents… ». Dixit l’homme presque nu sur le seuil de sa porte. Je souris un peu amusé puis je m’approche et je pose la trousse sur son bureau, remarquant évidemment tout de suite les trois écrans qui y sont installés. Je ne fais pas de remarque bien sûr et je retourne sur le seuil. Je sors et je vais jusqu’à ma chambre, m’habille rapidement, enfilant les affaires les plus proches de moi, puis je reviens sur mes pas en avisant mon portable pour répondre à mes messages. Je refrappe à sa porte la poussant un peu et je lui dis : « Au fait. Je suis Luke ! Bienvenue chez toi. Tu as tout ce qu’il te faut ? ». Maintenant que je suis habillé, il n’y a plus de problème, plus de gêne à avoir. Mais bon, je ne suis pas du genre pudique de mon côté.

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► 10 octobre 2016, Orange Street

Colocation, règle de survie #1 : ne pas se rendre dans la salle de bain avec un casque audio.

Talia & Luke

Lorsque j'entendis frapper à ma porte, je retrouvai un position un peu plus convenable, digne. Parce que soyons honnêtes, la position allongée sur le lit, la tête dans le coussin, ce n'était pas des plus adaptés...

Enfin. J'aurais peut-être dû garder ma tête dans l'oreiller. Car un de mes colocataires avait de toute évidence des tendances exhibitionnistes. Il était là, sur le seuil de ma chambre, simplement vêtu d'un serviette de bain. Tranquille, sans gêne... Je virai rapidement au rouge. Tant de gêne que de colère. J'en connaissais un autre, qui aimait se balader à moitié à poils devant moi. Et voir quelqu'un faire de même me donnait juste envie de fuir. Encore.

COLOCATAIRE : Je crois que tu as oublié ça. Mais comme tu l’as sans doute remarqué c’était la salle de bain des mecs, la votre c’est l’autre. Toi et Maggie vous partagez la deuxième salle de bain pour éviter les accidents…

Je piquai encore un fard, cherchant immédiatement dans ma mémoire. Maggie avait-elle mentionné ce fait ? Peut-être bien. C'était probablement au moment où j'essayais de me souvenir pourquoi elle m'avait l'air si familière... J'avais dû en louper, des explications...

TALIA : Désolée...

Ce fut ma réponse. A la fois basse et totalement intimidée. L'homme devant moi, déjà musclé (parce que oui, il fallait bien le remarquer à un moment donné), me gênait d'autant plus qu'il était quasiment nu. Ai-je déjà signalé que je n'appréciais qu'à moitié tout ce qui pouvait, de près ou de loin, me rappeler ces années de vie commune avec ce connard d'Aymeric ?

Mon nouveau colocataire déposa ma trousse sur mon bureau et s'en alla. Je soufflai. Mon regard se posa sur mon ordinateur. Utilise Darky, achète-toi une baraque et barre-toi d'ici... Ils sont tous fous ! Non, non, non. Darky est mort à mes yeux, fini le piratage ! Alors que je venais de faire taire ma voix machiavélique intérieure, j'entendis à nouveau quelqu'un frapper à la porte de ma chambre avant de rentrer.

COLOCATAIRE : Au fait. Je suis Luke ! Bienvenue chez toi. Tu as tout ce qu’il te faut ?

A nouveau mon colocataire. Luke. Cool, je n'avais plus besoin de l'appeler mentalement mon-exhibitionniste-de-colocataire-qui-aime-se-balader-à-moitié-à-poils-dans-la-maison. Il y a répétition, mais peu importe. Il s'agit de mon inconscient personnel, donc je m'en fous royalement... Je remarquai toutefois qu'au moins cette fois-ci, il était habillé, ce qui me soulagea intérieurement.

TALIA : Euh... A vrai dire, je crois que j'ai besoin de davantage d'explications sur le fonctionnement de la colocation... histoire d'éviter des incidents de ce genre.

Allez, Talia, courage. Il fallait bien se fondre un minimum dans le décor pour commencer. On se force, ce ne sera pas long... Du moins je l'espérais...

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Colocation, règle de survie #1
Ne pas se rendre dans la salle de bain avec un casque audio

Talia & Luke ✥ 30 août

Lorsque je lui rends sa trousse de toilette en lui expliquant qu’elle s’est trompée, notre nouvelle colocataire s’excuse. Je lui souris simplement, acceptant ses excuses d’un signe de tête, ça ne me dérange pas tellement. Je suis suffisamment sûr de moi pour ne pas être du genre pudique. J’en profite pour la détailler au passage. D’une façon assez discrète pour ne pas paraître insistant ou passer pour un gros lourd. Je suis plutôt curieux en fait. Elle est plutôt jolie avec ses cheveux blonds et son visage fin. Ses yeux sont clairs, bleus et plutôt agréables à regarder parce qu’ils sont expressifs. Puis je la laisse pour aller m’habiller quand même, parce que ce n’est pas très présentable comme tenue, j’en ai bien conscience. Je reviens ensuite vérifier qu’elle a tout ce dont elle a besoin et me présenter. Et lorsqu’elle me répond, je souris un peu en l’écoutant. Oui, c’est toujours un peu comme ça quand on arrive dans une colocation. Et au moins, elle veut faire l’effort de ne pas renouveler l’expérience. Quant à nous, il faudra aussi qu’on en fasse. Enfin surtout moi. Ne plus débarquer dans sa chambre juste en serviette par exemple et préserver sa pudeur.

J’acquiesce un peu et je lui dis : « Oui j’imagine… Et je m’excuse, j’aurais dû m’habiller avant de venir te rendre ta trousse. Je ferais attention à l’avenir promis ! ». Je lui souris simplement, avec une pointe de culpabilité aussi, de fait. Je lui propose : « Un petit cours de colocation 2.0 autour d’un café ? ». Je me décale de la porte en lui souriant toujours. J’aime bien rencontrer de nouvelles personnes, faire connaissance. Et puis, Seb et moi, on a des délires particuliers. Maggie apprécie de toute évidence et elle participe même avec plaisir quand elle peut. Mais nous ne pouvons pas être certains que ça sera aussi le cas pour elle. C’est le moment de vérifier n’est-ce pas ? Autour d’un café avec quelques gâteaux ou juste d’un café. Ou d’un thé. Peu importe. « Aller viens, tu vas voir, tout va bien se passer, on est vraiment bien ici… ». Et ça, c’est plutôt vrai. Je n’étais pas enchanté de déménager mais finalement c’est une bonne chose, une belle aventure et je ne regrette pas de m’être installé ici avec Seb. Même si on a vu défiler quelques colocataires, on est toujours bien ici.

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► 10 octobre 2016, Orange Street

Colocation, règle de survie #1 : ne pas se rendre dans la salle de bain avec un casque audio.

Talia & Luke

Lorsque j'appris à Luke que je préfèrerais ne pas renouveler l'accident, il me sourit. Mentalement, cela se mit à tourner dans ma tête. Vrai sourire, sourire forcé, sourire ironique. J'étais juste naze pour décrypter les émotions des autres. Il s'excusa également d'avoir débarqué en serviette dans ma chambre. Bon, il valait peut-être mieux qu'Aymeric. Lui ne s'était jamais excusé. Pour rien. Je souris légèrement et discrètement en entendant sa promesse. J'attendais de voir avant de juger.

Et il me proposa ensuite un cours de colocation autour d'un café. Il se décala même de la porte pour que je puisse passer. Mais, en totale adéquation avec ma petite personne pas trop douée pour la sociabilité, je ne bougeai pas d'un poil... Jusqu'à ce qu'il insiste. Je repris alors mes esprits, alors que ma petite voix intérieure me hurla de descendre. Socialisation, normalité, c'était ce qu'il fallait ! Toujours assise tranquillement sur mon lit, je finis par détendre mes jambes et rejoindre le bord du lit, histoire de me lever.

TALIA : Merci.

Ce fut la seule chose que je chuchotai en passant à côté de Luke pour me rendre dans la cuisine, en silence. Bon, d'accord, cela faisait asociale à 300%, mais en fin de compte pourquoi tâcher de paraitre normale ? Pourquoi tenter de passer pour ce que je n'étais pas ?

Ne sachant pas où les choses se trouvaient, je préférai m'asseoir sur une des chaises de la cuisine pour commencer ce "cours de colocation"...

TALIA : Alors, ça fonctionne comment la vie ici ?

Allons droit au but. Plus vite on commençait, plus vite on terminerait, plus vite je pourrais retourner à ma solitude...

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Talia & Luke ✥ 30 août

Ok. Cette fille a beau être vraiment jolie, elle a l'air aussi super bizarre. Je ne suis pas habitué à faire face à des gens silencieux. La plupart de mes amis sont comme moi : bavards, agités, un peu déjantés et fonceurs. Leïa est plus calme c'est vrai, mais elle a toujours quelque chose à dire. Enfin, c'est plutôt rare qu'elle me regarde sans avoir un truc à me raconter. Mais cette fille, je sais pas, elle a l'air étrange. Elle ne correspond à rien que je ne connaisse et j'avoue que c'est un peu angoissant. Ouais, je crois qu'elle me fait peur à être silencieuse comme ça. La timidité, je sais pas ce que c'est moi. Je ne connais pas. Mais bon, j'insiste un peu parce que sinon la pauvre, elle risque de se sentir mal ici. Enfin bon, on ne pourra pas la forcer à être comme nous, mais elle a intérêt à être briefée quand même, sinon ça risque de lui faire drôle.
Je descends les marches en sifflotant puis je la regarde s'installer à table. Je m'approche de la cafetière que je trouve vide, donc je la rince et commence à préparer le café tout en écoutant sa question. Une fois le café lancé, je sors deux tasses, deux cuillères et le sucre que je pose sur la table puis je réponds : « Il n'y a pas vraiment de règle en fait ». Je me tourne pour ouvrir un placard et je regarde si je trouve des gâteaux ou des bonbons. C'est au frigo que je trouve quelques nounours en chocolats à la guimauve. Je les prends et je reviens à table m'installant en face d'elle : « Chacun sa chambre bien sûr. Et deux salles de bain : celle des filles et celle des garçons, pour éviter les accidents gênants ». Mais bon, moi je m'en moque je n'ai aucune pudeur. Mes parents ont appelé leurs jumeaux Luke et Leïa alors j'ai appris à n'avoir honte de rien.
Je souris un peu à Thalia avant de reprendre : « Pour les courses, on fait un pot commun. Chacun rajoute ce dont il a besoin pour la bouffe et la maison. Si t'as besoin d'un shampoing ça passe aussi bien sûr ! » je ris un peu et je complète : « On essaie de faire les courses ensemble mais c'est pas toujours possible alors parfois on se relaie et on laisse pas toujours les mêmes le faire ». Je la regarde simplement, en lui laissant le temps d'assimiler et de poser des questions. Parce que visiblement, elle n'a pas forcément l'air coutumière de la coloc' et de la vie en communauté. Enfin, c'est l'impression qu'elle me donne en tout cas.

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