A première vue on pourrai dire de Cameron que c'est un grand blond au grand coeur. Et ce n'est pas entièrement faux. C'est le genre de personne à aider et soutenir toutes personnes dans le besoin, il fait même parti de quelques associations. Cameron a eu beaucoup de mal à se sortir de la misère financière et c'est pourquoi il aide comme il peut et à hauteur de ses moyens. Mais les apparences ne sont pas que ça. Cameron a une double personnalité : la première pour le travail, il est sérieux, professionnel et perfectionniste. En affaire il ne se laisse pas faire et se bat pour avoir ce qu'il veux. Et puis la seconde avec ses amis, il est irresponsable, frivole et porté sur la boisson. Rien de très réjouissant, pourtant il s'amuse beaucoup, il profite peut être plus de la vie que n'importe qui dans son entourage. Cependant il sait que ce comportement changera tôt ou tard, qu'il prendra une bonne claque de la vie pour lui apporter de la maturité. Il a d'ailleurs déjà pris un sacré coup au coeur, sa dernière réelle relation l'a presque anéanti. Depuis il a du mal à rester en couple plus de quelques mois, il ne fait plus confiance aux femmes et si ce n'est pas ça c'est juste qu'il s'en lasse. Au fond il attend juste la bonne, celle avec qui il pourra fonder une famille, avoir un fils à qui il pourra apprendre la guitare. Cameron est un musicien dans l'âme et souhaite transmettre cette passion, il joue de la guitare, du piano et de la batterie.

J'ai grandi dans une famille pas très riche mais humble et soudée. J'ai deux frères plus grand que moi ce qui fait de moi le petit dernier. Si tout le monde pense que le dernier veut forcément dire le chouchou, ces gens-là se trompent sur mon compte. J'étais l'enfant surprise, celui qu'on n'attendait pas. Comme mon plus grand frère était majeur à ma naissance, mes parents en ont profité pour me laisser à sa garde du temps qu'ils vaquaient à leurs occupations. Je suis un peu médisant, ils ne me laissaient pas pour des loisirs mais pour leur travail. Comme ils avaient du mal à finir les fins de mois ils enchaînaient les petits boulots et n'avaient plus de temps pour s'occuper de moi. C'est donc à cause de tout ça que je dois mon éducation à mon grand frère, à côté de ça ils travaillaient quand même dur pour qu'on vive convenablement alors je n'ai aucun reproche à leur faire malgré leur absence.
J'ai vécu à Bâton Rouge, dans une petite maison modeste et mal entretenue. Un soir de mes douze ans je suis allé sur la place principale où il y avait un concert. Je pense que ce fus pour moi un vrai déclic, quand j'ai vu le guitariste entrer dans cette transe musicale ça m'a vraiment donné envie d'apprendre à jouer de cet instrument. A la fin du show je me suis faufilé derrière la scène pour rencontrer les artistes et leur faire part de mon admiration. Le guitariste à été touché par ma sincérité et mes grands yeux émerveillé alors il m'a donné sa guitare. Quelques années plus tard je me rendais compte qu'il s'agissait de B. J. Armstrong qui m'avait offert cette guitare, depuis je l'ai accroché au mur de ma chambre et je n'y touche plus. En tout cas c'est lui qui m'a donné envie d'apprendre la guitare et c'est ce que j'ai fait. Je passais tout mon temps enfermé chez moi à jouer de cet instrument, à trouver les bons rythmes et les bons accords. Un soir mon frère m'a ramené un synthé, un homme voulait s'en débarrasser parce que son fils n'en voulait plus, autant que ça serve à quelqu'un d'autre. Et voila un nouvel instrument dont je ne me passais plus.
A la fin du lycée, et grâce à l'acharnement de mes parents, j'ai pu aller à l'université d'État de Louisiane où j'ai étudié l'économie et les affaires pendant un temps, enfin jusqu'à ce que ça m'agace. Je ne me suis même pas présenté aux examens, j'avais envie de vivre d'autre chose, je voulais vivre ma passion, vivre de la musique. C'est donc sur une grosse dispute que j'ai quitté ma famille et que je suis parti vivre en Australie avec seulement deux cent dollar en poche. J'avais besoin de partir loin pour repartir sur de nouvelles bases.
Je me suis d'abord installé à Sydney où j'ai eu la chance de trouver une chambre de bonne en location et d'être engagé comme pianiste dans un bar. Ça me payait mes factures le temps que je trouve autre chose. Et j'ai rencontré une femme, une directrice de label. Si au début on était de simples amis avec une potentielle entente professionnelle, on est vite devenu bien plus que ça. Je suis tombé amoureux, réellement amoureux, et j'étais aveuglé par ce sentiment. Il n'était question que d'elle, de ce qu'elle désirait, je me pliais littéralement à ses quatre volontés. Cinq ans se sont passées avant qu'elle se lasse de moi et qu'elle me quitte en prétextant une nouvelle rencontre. Elle m'a brisé le coeur et j'ai eu beaucoup de mal à me remettre de cette rupture. L'alcool m'a beaucoup aidé puis m'aide encore pas mal à résoudre mes soucis mais ce ne fus pas mon meilleur ami au travail et je fus rapidement mis à la porte du bar.
Un matin, alors que je me réveillais chez une inconnue avec une gueule de bois monstrueuse, je me suis remis en question : il fallait que j'avance et que je me reprenne en main. J'avais toujours voulu travailler dans la musique et j'avais gardé quelques contacts de mon ex, alors j'ai commencé à gratter à droite et à gauche. Un type avait besoin d'un vendeur d'instrument de musique alors il m'a d'abord pris à l'essai et lorsqu'il a vu avec quelle passion je conseillais les clients, le type a décidé de m'engager. Grâce à ce travail où je m'épanouissais pleinement, j'ai pu déménager et prendre un appartement plus grand. Je suis resté trois ans dans cette entreprise et puis elle a mis la clé sous la porte. Comme il ne s'agissait clairement pas d'un problème de client, je me suis dit que je pourrais ouvrir ma propre boutique d'instrument de musique et récupérer les employés qui bossaient avec moi auparavant. Le jour d'après je déposais un dossier à la banque pour avoir un crédit, une fois accepté j'ouvrais ma toute première boutique d'instrument de musique en ville. Comme les affaires marchaient bien j'ajoutais une partie "vente de disque" avant d'ouvrir, les années suivantes, plusieurs autres boutiques. Aujourd'hui j'ai cinq boutiques à mon nom, dont la dernière que je viens d'ouvrir à Willow Lane. J'ai décidé d'en faire mon magasin phare où je dirigerai mon affaire tout en restant de temps en temps à la vente de mes produits. En plus d'éviter de me faire prendre la grosse tête, ça motive mes employés qui voient que je suis le patron "cool" qui fait aussi leur boulot. Je suis donc arrivé en ville pour l'ouverture de ma boutique au mois d'avril et je viens de m'acheter une petite maison où je vis seul pour le moment.