Aujourd'hui je suis à la maison. Depuis que je me suis enfuie pour aller prendre l'avion toute seule, et que je suis entrée dans le jardin d'un voisin pour aller caresser son chien, Jack il me surveille beaucoup. Il a été très en colère d'abord, puis après il a été plus gentil, il m'a dit que je ne dois pas faire ça, parce que dehors c'est dangereux pour une petite fille comme moi toute seule parce que les adultes ne sont pas tous gentils et que parfois, il y a des gens qui font du mal aux autres et particulièrement aux enfants. Moi je n'ai pas très bien compris mais je crois que c'est pour ça que maman ne veut pas que je parle aux inconnus. C'est plutôt triste.

Je crois aussi que maman elle ne reviendra pas. Je n'ai pas bien compris où elle est allée mais je crois qu'elle ne reviendra pas. Alors moi je suis triste. Mais avant, quand j'étais triste, maman elle me faisait des gâteaux. Alors peut-être que je pourrais faire un gâteau et que je serais moins triste ? Comme quand elle le faisait avec moi. Alors je descends l'escalier pour aller à la cuisine. Je commence à ouvrir les placards pour trouver de quoi faire. je finis par trouver un moule comme on utilise. Alors je prends ça. Puis je vais ouvrir le frigo. Moi je prends le beurre comme on faisait. Et la crème aussi. Puis je recommence à fouiller dans les placards jusqu'à voir que la farine bah elle est en hauteur. Alors je vais chercher une chaise, je grimpe et j'essaie de l'attraper. Je réussis à la prendre du bout de mes petits doigts en me mettant sur la pointes des pieds, mais en essayant de le sortir je trébuche un peu et je fais tomber la farine partout sur moi. J'éternue et je tousse un peu en manquant de tomber. Je m'accroche à la porte du placard pour rester debout et je grimace un peu en m'asseyant. Il y a de la farine partout et je vais encore me faire gronder.

Dans le couloir, j’entends le chat qui miaule. Il s’appelle Manju. C’est un nom super bizarre. Erica elle m’a expliqué que c’est un prénom japonais. Parce que son chat, elle l’a adopté quand elle était au Japon. Je l’aime bien Manju, il est mignon et drôle. Mais il ne me fait pas toujours des câlins. Et Jack n’arrête pas de me répéter d’arrêter de l’embêter. Il me dit toujours que si le chat veut des caresses, il viendra en demander. Mais je crois que je lui fais peur. Il s’enfuit quand j’arrive. Alors je suis un peu triste. C’est la première fois que j’ai un chat à la maison. Ce n’est pas le mien bien sûr. Mais il est mignon quand même. J’aimerais bien avoir un animal à moi. Ou même retourner au centre équestre. Je ne sais pas s’il y en a, ici en Australie. C’est un pays bizarre après tout. Mais ça me manque. J’aimerais bien pouvoir recommencer à aller m’occuper d’un poney.

A cause de la farine, mes yeux me grattent et ma gorge aussi. Alors je me frotte un peu les yeux avec mes mains fermées et je tousse encore. Et quand Erica rentre dans la cuisine, je sais que je vais me faire gronder. Mais en fait non. Quand elle commence à parler. Elle me demande ce que je fais. Je la regarde et je fais une petite grimace en disant : « Je voulais prendre la farine, mais elle est tombée… ». Je regarde la farine partout. Et ça la fait rire. Elle trouve ça drôle ? Pas moi. C’est horrible la farine. J’en ai partout. Même dans mon tee-shirt. Elle frotte un peu et je la regarde avec mes yeux un peu rouges à force de les avoir frottés. Je regarde Manju passer dans la cuisine et laisser des traces de pieds partout. Et ça me fait un peu rire. Je le regarde puis je regarde Erica qui dit qu’on va nettoyer. Je fais oui de la tête. J’ai fait tomber alors je dois nettoyer. Mais c’est beaucoup alors je suis contente qu’elle m’aide. Et quand elle me demande ce que voulais faire, je la regarde un moment puis je regarde le moule puis je regarde à nouveau Erica et je réponds : « Un gâteau… ». Je lui souris un peu et je dis : « Avec maman on faisait des gâteaux avant. Quand je suis triste… ». Et je lui souris un peu. Mais mes yeux ils sont encore humides. Ma maman elle me manque. Beaucoup, beaucoup.

Erica me dit que maman avait raison et que faire des gâteaux c’est bien, surtout les manger en fait. Je lui souris un peu et j’acquiesce. Erica est gentille. Et moi, je ne suis pas vraiment gentille depuis que je suis là. Parce que je ne veux pas rester. Parce que je ne comprends pas. Je ne me sens pas bien ici. C’est pas chez moi. Mais là, Erica est juste gentille. Elle ne me crie pas, elle ne me gronde pas, elle ne me menace pas, elle ne se moque pas de moi. Et c’est étonnant un peu. Je suis surprise, c’est sûr. Elle m’aide à descendre de la chaise et me frotte un peu. Moi aussi je me frotte pour faire tomber la farine. Puis, elle va prendre le balai et moi, je l’aide un peu, comme je peux. Pendant qu’elle passe le balai, je fais tomber la farine de la chaise pour qu’elle puisse aussi la balayer en même temps. Et je l’aide aussi pour le plan de travail, enfin, avec mes petites mains, comme je peux parce que je ne peux pas tout atteindre, je suis encore un peu trop petite. Mais j’essaie vraiment de l’aider parce qu’elle a été gentille avec moi.

Puis, quand c’est fini, elle recommence à parler. Je pousse la chaise pour me mettre debout dessus pour être à la hauteur de l’ilot du milieu de la cuisine. Je regarde et je fais oui de la tête, c’est vrai, il manque les œufs. Alors je saute de la chaise et je vais chercher les œufs puis je les pose sur l’ilot avec le reste des ingrédients puis je lui dis : « Eh bah… Au chocolat ? Ou au yaourt. Ou sinon au citron… ». Je réfléchis un peu. C’est vrai que y’a beaucoup de gâteaux qui sont trop bon. Alors je me tourne un peu vers elle et je lui demande : « C’est quoi ton préféré à toi ? ». Jack il m’a dit que Erica elle faisait des bons gâteaux. Et qu’au Japon elle avait une boutique de muffin. Alors elle doit savoir en faire pleins différents. Peut-être même qu’elle en connait que moi je connais pas du coup. « Tu faisais des gâteaux comment quand tu étais au Japon ? ».

J’ai posé les œufs sur le plan de travail, puis je parle à Erica. Elle n’a pas l’air en colère de ma bêtise. Même si je n’ai pas fait exprès. Ça arrive les accidents parfois. Je voulais juste faire un gâteau. Et Erica elle a l’air d’accord pour m’aider. Elle est gentille. Elle a toujours un joli sourire et une voix douce. Elle ne me dit rien de méchant, elle fait toujours attention. Elle a toujours cette douceur qui vient d’elle. J’aime bien passer du temps avec elle. Même si ça n’enlève pas tout mon chagrin et toute ma tristesse. Parce que ma maman me manque. Et qu’elle était comme Erica. Elle était gentille et douce. J’aimerais vraiment qu’elle soit là pour me prendre dans ses bras. Mais elle ne veut pas revenir encore. Peut-être qu’elle ne reviendra pas comme il a dit le monsieur aux cheveux rouge ? Moi j’essaie de gagner des pièces mais c’est pas facile de gagner des pièces. Il en faut beaucoup beaucoup en plus.

Erica elle me répond et m’explique que ses préférés sont les cupcakes encore plus avec un chapeau bleu. Et que ce sont aussi les préférés de sa fille. Sa fille c’est Sara, mais Kendall m’a dit de ne pas en parler à Erica. Je la regarde puis je lui dis : « Han moi aussi j’adore ! A New York il y en a des boutiques où il y en a pleins ! De toutes les couleurs ! Ils sont vraiment trop beaux et trop bon. Maman elle m’en ramène parfois. Tu crois qu’elle m’en ramènera quand elle reviendra me chercher ? ». Moi je veux pas croire qu’elle reviendra plus jamais. Parce que c’est trop douloureux. Je voudrais qu’elle revienne et qu’elle me fasse des bisous. En tout cas, j’acquiesce vivement quand elle me propose d’en faire et je lui dis : « Oui j’aimerais bien en faire moi aussi ! On pourra aussi en faire avec Sara ? ». Bon, j’écoute pas Kendall. Parce qu’elle dit tout le temps des trucs méchants. Et puis c’est pas méchant. Moi j’aimerais bien avoir une grande sœur. Et j’ai entendu Jack dire à Erica qu’elle arriverait bientôt. Moi j’aimerais bien savoir quand. Parce qu’au moins je me sentirais moins seule. Je lui souris donc, avec gentillesse et curiosité et une certaine impatience aussi.

Et finalement, elle ouvre un livre de cuisine à la recette du marbré au citron et au chocolat. Le gâteau il a l’air trop bon ! Avec maman on en a jamais fait des comme ça ! J’adore, ça a l’air trop bon. Je pose mon doigt pour commencer à lire les ingrédients mais c’est encore un peu dur de lire. Mais je connais un peu les mots, en fait je les reconnais sans vraiment les lire. Alors je dis : « Alors il faut de la farine… Du beurre… Du sucre… Du chocolat… Des œufs… Du citron… Et… ». Je fronce les sourcils pour essayer de comprendre, mais je n’arrive pas bien sur les derniers ingrédients. Je regarde et j’essaie de décrypter puis je dis : « Sucre… Va-ni-llé… C’est du sucre à la vanille ? ».

HJ - J'ai pris cette recette !

Oui, moi je crois que maman elle en prendra avec elle des cupcakes parce qu’elle m’en prend toujours, elle pense toujours à moi. Parfois elle n’a pas beaucoup de temps, comme maintenant, mais elle prend quand même soin de moi et je sais qu’elle aura toujours un sourire pour moi, même quand elle est en colère. Son sourire me manque. Elle me manque, je veux qu’elle revienne vite. Et puis, Erica elle dit qu’on pourra aussi faire des gâteaux avec Sara, enfin peut-être et quand elle sera là. Bah oui, on va pas faire des gâteaux si elle a pas envie et si elle est pas là. Mais moi j’espère qu’elle voudra bien parce que moi j’aime bien faire des gâteaux et je suis sure qu’on va bien s’entendre. Ça sera vraiment trop cool d’avoir une sœur. Moi j’ai toujours voulu en avoir une, mais maman elle veut pas. Elle dit que papa et maman ils ont pas le temps. Et c’est vrai qu’ils sont occupés. Parfois ils rentrent tellement tard que je les vois pas avant d’aller dormir c’est nounou qui me lit l’histoire. Mais c’est pas grave, parce que je les vois quand même. Alors je dis à Erica : « J’espère ! ». Et je lui souris parce que c’est vrai. J’aimerais bien qu’elle arrive avant que je retourne à New York pour la rencontrer. Enfin… si je retourne à New York parce que tout le monde dit que maman elle reviendra pas… Et peut-être bien qu’ils ont raison.

Quand je lis la recette et que je demande si le sucre vanillé c’est du sucre à la vanille et elle me dit que oui, c’est ça. Alors moi je souris un peu, curieuse. Je me demande quel goût ça a. Peut-être qu’on en a déjà mis avec maman dans les recettes je me souviens plus bien. Erica elle sort les autres ingrédients et même les citrons. Je les fais un peu rouler sur le plan de travail, j’aime bien l’odeur des citrons mais ça pique quand on le mange comme ça. Il vaut mieux le mettre dans autre chose, comme ça c’est bon et ça pique pas. Puis, Erica elle prend le chocolat et me demande si je préfère le chocolat au lait ou le chocolat noir. Alors moi je réponds : « Je sais pas trop… ». Je regarde les pots et je montre le plus foncé en disant : « On met celui-là avec maman dans les gâteaux. Mais moi je préfère manger celui-là quand c’est pas dans les gâteaux. ». Et là je montre le plus clair. Parce qu’il est vraiment trop bon. Et je souris de plus belle. Du coup, tout doucement, en faisant très attention cette fois je prends le pot avec le chocolat noir et je le mets avec le reste des ingrédients puis je souris fièrement. Puis je reprends le livre et j’essaie de lire. Je reconnais quelques mots pour la première phrase alors je dis : « Je crois qu’il faut le beurre et le sucre pour commencer ! ». Alors je tire un peu le beurre et le sucre pour commencer la recette. J’attrape même le saladier parce que c’est là qu’on va mélanger.

Erica elle dit que j’ai raison alors moi je souris jusqu’aux oreilles. J’aime bien avoir raison, c’est cool ! Elle me dit que le chocolat noir est meilleur pour la cuisine mais que le chocolat au lait est meilleur à manger. Et qu’elle aussi elle préfère le chocolat au lait. Je souris de plus belle, j’aime beaucoup Erica elle est gentille. Elle me parle toujours avec douceur et elle aime bien passer du temps avec moi. Je fais oui de la tête du coup et je prends le morceau de chocolat qu’elle me tend pour le manger. Je souris encore plus, le chocolat c’est tellement bon. Ça réconforte tous les chagrins. Je souris et je lui dis : « Il est vraiment trop bon merci ! ». Je finis le morceau de chocolat, puis j’essuie mes mains dans le torchon de la cuisine. Et comme ça, je suis prête pour commencer à préparer. Erica elle dit qu’il faut tout peser, parce que sinon le gâteau ne sera pas bon. Alors il faut qu’on pèse tous les ingrédients, mais moi je savais parce que maman et moi on fait comme ça aussi ! On pèse avec la balance puis après on mélange.

Elle pose la balance en me disant qu’il faut que les chiffres soient les mêmes sur la balance que sur les livres. Elle veut me laisser faire alors moi je fais oui de la tête parce que j’aime bien faire les choses moi-même. Je regarde le livre, là où est le beurre et je regarde les chiffres. C’est un 1 un 6 et un 0. Je les regarde bien, puis je pose le bol sur la balance et je prends le couteau en la remerciant. J’appuie sur le bouton de la balance et je regarde que les chiffres sont bien tous à zéro. Il faut un 1 un 6 et un 0. Je répète les chiffres puis, je tranche d’abord un morceau de beurre pas trop gros, pour le mettre dedans, je regarde les chiffres et je recommence encore jusqu’à arriver au bon endroit enfin presque, il y en a un peu plus mais pas beaucoup plus. Je fais vraiment ça avec beaucoup de soin, la langue passée entre mes lèvres parce que je suis concentrée. C’est vraiment bien, j’aime bien le faire moi-même. Alors je regarde Erica et je lui demande : « C’est bien comme ça ? ». Je la regarde pour voir si ça va. Et après je réponds à sa question : « Moi je crois que ça va lui plaire ! Il aime bien les gâteaux je crois ! ». Et je fais encore un grand sourire. J’adore faire les gâteaux, même si je préfère le faire avec maman, Erica elle est vraiment gentille.

Erica elle me dit que c’est parfait et que c’est pile ce qu’il faut. Alors moi je suis vraiment contente parce que j’y arrive. Puis, elle me dit qu’il faut faire le sucre et mélanger, mais que d’abord elle doit le ramollir un peu parce qu’il était au frigo et qu’il est trop dur. Alors moi je la laisse prendre le bol et je tire un peu le sucre pour l’avancer. Je regarde aussi sur la recette pour lire les chiffres : « 1…2…5 ! ». D’accord, alors j’attends qu’elle remette le bol avec le beurre ramolli. Je vais chercher une petite tasse pour verser le sucre plus vite. C’est comme ça que je faisais avec maman parce que quand je prends le paquet entier parfois j’en renverse partout mais avec une petite tasse j’y arrive mieux. Je remonte sur le chaise et quand Erica remet le bol sur la balance j’appuie sur le bouton pour faire zéro comme une grande et puis je prends du sucre dans la tasse et je verse. Je fais attention pour bien regarder les chiffres, en passant ma langue entre mes lèvres comme toujours puis je recommence jusqu’à avoir les bons chiffres ou presque. Je repose la tasse et je souris un peu.

Pendant que je fais ça et que je prends la fourchette pour mélanger, Erica elle recommence à parler et moi je l’écoute. Elle me dit que Jack il est très gourmand et qu’en plus c’est son gâteau préféré. Je souris encore plus et je lui dis : « C’est trop cool ! Il va adorer alors ! ». Je suis vraiment très contente parce que comme c’est son préféré, il va vraiment être trop content et moi aussi du coup. Je mélange doucement en aplatissant un peu le beurre avec la fourchette. Je mets du temps parce que c’est pas facile. Je fais bien comme maman m’a appris : je tiens le bol d’une main et la fourchette de l’autre. Je mélange bien, jusqu’à ce que ça soit un mélange tout joli et que tout soit bien comme il faut, comme il faut que ça ressemble. Alors je me tourne un peu et je lui montre : « Et voilà ! On fait quoi après ? ». Et je lui fais un joli sourire. J’aime beaucoup faire la cuisine. Ce n’est pas maman mais Erica elle est vraiment gentille avec moi, alors j’aime bien passer du temps avec elle.

C’est quand même bizarre de faire un gâteau avec quelqu’un d’autre que maman. Mais bon, au moins c’est un gâteau. Moi j’aime bien faire des gâteaux. Et le meilleur moment c’est quand on lèche la cuillère à la fin. Ça c’est vraiment trop bon. Alors je fais bien attention pour que le gâteau soit bien réussi. Erica elle m’aide un peu en m’expliquant les étapes du gâteau et moi je fais comme elle dit. D’ailleurs, elle me dit qu’on sera obligé de faire des chatouilles à Jack s’il ne l’aime pas. Je mets ma main devant ma bouche et je ris, comme quand je m’apprête à faire des bêtises, puis je reprends ce que je faisans en lui disant : « Les chatouilles c’est la plus pire de toutes les punitions ! ». Moi j’aime bien ça et en même temps je déteste ça. C’est drôle et en même temps ça fait trop bizarre quand même. Je souris un peu.

Puis, Erica elle m’explique ce qu’on doit faire après. Rajouter les œufs, puis la farine et puis le sel. Elle me demande si je sais casser des œufs, alors moi je dis : « Parfois j’en mets une de coquille mais ça m’arrive de moins en moins ! ». Je suis une grande maintenant, je sais casser des œufs toute seule ! Alors du coup je prends un œuf et je fais comme ma maman m’a appris. Je tape un peu l’œuf pas trop fort pour ne pas l’écraser puis j’écarte les deux morceaux de la coquille en faisant doucement. Je regarde avec attention que je n’ai pas mis de coquille, puis je recommence avec le deuxième. J’inspecte encore puis je termine avec le dernier œuf. Ça m’a surement pris beaucoup de temps mais je voulais être sûr que je n’ai pas mis de coquille. Puis je me tourne vers Erica pour voir si elle a fini de peser la farine et oui, elle a fini. Et en plus, elle en a même pas mis partout. Ouah. C’est sur que c’est une pro de la cuisine. Ses gâteaux doivent être vraiment bons ! Puis je lui demande : « Dis pourquoi on met du sel dans un gâteau ? ».

Je casse les œufs en faisant très attention. A chaque fois que je casse un œuf, et que je le mets dans le saladier, je regarde bien dans le saladier pour vérifier que je n’ai pas laissé une coquille pour ne pas qu’on se casse une dent en croquant dans le gâteau. Mais je n’en vois pas. C’est parce que je fais très attention ça et que je suis très très appliquée et concentrée. Les trois sont faits et je me tourne vers Erica pour voir ce qu’elle fait. Et j’en profite pour lui demander pourquoi on met du sel dans un gâteau. Quand elle commence à m’expliquer je l’écoute attentivement. Elle m’explique que c’est pour le goût du chocolat et du citron mais je n’ai pas compris le mot qu’elle a dit alors je lui demandé : « Rehausser ? ça veut dire quoi ? ». Je ne le connais pas ce mot-là. Mais du coup j’ai compris que c’était très important. Qu’il faut pas en mettre beaucoup, juste une pincée, sinon ça ne sera pas bon et que ça a un rapport avec le goût. Je suis contente d’avoir appris une nouvelle chose.

Puis, elle m’explique qu’il faut mélanger les œufs puis y ajouter la farine petit à petit. Alors moi je prends le fouet et je commence à mélanger les œufs d’abord, jusqu’à ce qu’ils soient tout bien en omelette. Puis, je continue un peu pour bien qu’il soit mousseux et onctueux. Puis je lui demande : « Est-ce que tu peux m’aider à mettre la farine doucement s’il te plaît ? ». Je la regarde puis quand elle met un peu de farine, je commence à mélanger. Je fais tout bien doucement pour ne pas que la farine sorte du bol. Je prends le temps de racler les bords même si je n’y arrive pas très bien avec le fouet. Quand elle en remet, je refais la même chose jusqu’à ce qu’on ait bien tout mis. La pâte est un peu plus dure, mais je crois que c’est bien fait. Je lève un peu le fouet pour voir si je vois des petits morceaux de farine. Comme il y en a un peu, je continue à mélanger en passant ma langue entre mes lèvres. Je fais le plus fort que je peux tout en tenant bien le plat de l’autre main pour être sure que le saladier ne tombe pas. Finalement, j’arrête et je regarde encore en levant le fouet cette fois je ne vois plus de morceau alors je me tourne et je dis : « Et voilà ! Je crois qu’il y a plus de morceaux ! Mais il reste un peu de farine sur les bords… ». Parce que je n’ai pas réussi à tout enlever en frottant les bords avec le fouet. Puis je demande : « Maintenant on fait fondre le chocolat ? ».